Bienvenue !
Ici commence mon blog. Je n'ai qu'une vague idée de ce que je vais mettre dedans, ça va probablement être principalement constitué de morceaux de configuration, de compte-rendus de bidouillages, de coups de gueule divers et, soyons réalistes, d'une bonne dose de chaos. Il sera vraisemblablement écrit en français, parce que la majorité des articles que j'ai envie d'écrire pour l'instant existent déjà ailleurs, et en mieux, en anglais. Quand ce n'est pas le cas et que j'ai l'orgueil de penser que ce que je raconte est susceptible d'intéresser un plus large public, il est possible que j'écrive en anglais.
Je vais déjà commencer par faire une section « À propos » comme il est d'usage, puis je vais évoquer la licence sous laquelle ce blog est placé.
À propos
Je m'appelle Damien Desfontaines, et les informations que vous pourriez avoir envie de connaître sur moi se trouvent sur la version sérieuse de ma page personnelle. Allez jeter un coup d'œil à la version plus funky, elle est plutôt originale et vous amusera peut-être.
Je parle en mon nom propre seulement, toutes les divagations postées sur ce blog n'engagent que moi, et sauf mention contraire, je suis l'auteur de tous les billets.
La licence
Je profite de ce premier billet pour présenter la licence que j'utilise pour mon blog. Il s'agit de la CC0, plus connue sous le nom de « domaine public ». Un résumé en français est disponible par ici, et le texte légal en anglais peut se trouver par là. Ça signifie que j'abandonne tous mes droits sur ce que je publie ici : n'importe qui peut copier, modifier, ou distribuer tout ce que je raconte, sans avoir besoin de me demander ni même d'être obligé de me citer.
Ça me paraît un choix naturel, mais l'expérience montre que c'est une licence qui est rarement utilisée en pratique, même par les barbus libristes qui militent contre la propriété intellectuelle. Je vais tenter d'expliquer les deux propriétés principales de cette licence.
La première, c'est que le monde extérieur peut faire absolument n'importe quoi de ce mes travaux sans me demander mon avis. Le raisonnement derrière ça est simple : j'ai envie que le plus de monde possible aie un accès à ce que je peux publier, je n'ai pas la moindre intention de gagner des sous avec, et si quelqu'un a envie de réutiliser une partie de ce que j'ai fait (que ça soit pour une utilisation commerciale ou non - je ne pense pas que vouloir gagner de l'argent soit une motivation intrinsèquement mauvaise), je n'ai pas envie de l'embêter avec des obligations légales à me demander mon avis. Si il veut en faire quelque chose que je désapprouve, eh bien tant pis, il est libre de le faire. Je ne vois pas quelle légitimité j'aurais à dire « hé, non, je suis pas d'accord avec ce que tu dis là, donc vu que j'ai une possibilité légale de t'interdire de le dire (parce que tu réutilises une partie de mes travaux), je vais faire usage de cette possibilité pour te censurer », tout en continuant par ailleurs de militer pour une liberté d'expression la plus large et la plus exempte d'exceptions possible.
La seconde, et c'est celle que j'ai le plus de mal à expliquer aux gens, c'est que je ne considère pas que ce soit légitime de ma part d'exiger, en le précisant dans la licence sous laquelle je place mes textes, que l'on me cite à chaque fois que l'on réutilise mes travaux. Même les barbus les plus convaincus ont l'air de tenir à ce qu'on les crédite lorsqu'on réutilise ce qu'ils ont produit : toutes les licences utilisées en pratique (la BSD, la MIT, toutes les Creative Commons autres que CC0, la GPL…) comprennent cette obligation. Je suis, pour ma part, convaincu que ne pas citer l'auteur original des productions que l'on réutilise ou que l'on redistribue, c'est essentiellement se conduire comme un malpropre de la pire espèce, et que ce type de comportement est antisocial et malhonnête. Néanmoins, je ne pense pas que ça soit pertinent de faire appel - ou même de considérer l'éventualité de faire appel - à la Grande Machine Étatique pour aller geindre « le méchant pas beau, là, il a réutilisé ce que j'ai écrit en prétendant que c'est lui qui l'avait écrit ». À l'ère d'Internet, si ça se produit, j'en entendrai parler un jour ou l'autre, et je pense que lui pourrir sa réputation en informant ses lecteurs (ou ses clients) de la malhonnêteté dont il fait preuve est un châtiment beaucoup plus logique que d'aller embêter des juges payés par le contribuable pour essayer de lui grapiller trois sous.
Par ailleurs, la question de la Postérité™ (et d'une façon générale, le concept de lier pour l'éternité son nom à son œuvre) est à des kilomètres de mes préoccupations ; j'aime l'idée de laisser une trace positive sur le reste du monde après ma mort (j'espère qu'elle sera constituée d'idées intéressantes, de concepts fertiles et d'apports positifs à mon entourage et à la société en général), mais je me fiche complètement qu'elle soit reliée à mon nom et à l'individu que j'incarne. Si je signe de mon nom ce que je publie, c'est que c'est beaucoup plus simple en pratique que d'essayer d'être anonyme, et puis que je serais ravi que ça puisse m'apporter des choses chouettes en pratique (que des gens trouvent intéressant ce que j'écris et viennent en discuter avec moi, que des gens me remercient pour un article, que mes pauvres réflexions soient moins banales que ce j'imagine et m'ouvrent des opportunités quelconques, que sais-je encore). En fait, en y réfléchissant, même en mettant tout ce qu'on raconte dans le domaine public, on continue à se conduire de façon égoïste rien qu'en ayant l'orgueil d'apposer sa signature sur sa production =)
Bon, j'ai écrit un pavé beaucoup trop gros sur ce sujet, et j'ai probablement perdu la moitié de mes lecteurs en route, un peu comme quand j'envoie des mails pour donner des nouvelles à ma famille. En même temps, c'est un défaut dont je ne pense pas pouvoir me débarrasser facilement, donc autant que mes éventuels lecteurs commencent tout de suite à s'y habituer.